Colchiques dans les prés…

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : La rentrée a toujours été un de mes moments préférés de l’année. Oui oui, même quand j’étais petite ! J’anticipais avec joie mes nouvelles activités, les nouvelles choses que j’allais apprendre, éventuellement de nouveaux amis… Désormais, la rentrée a un peu moins de charme, mais […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

La rentrée a toujours été un de mes moments préférés de l’année. Oui oui, même quand j’étais petite ! J’anticipais avec joie mes nouvelles activités, les nouvelles choses que j’allais apprendre, éventuellement de nouveaux amis… Désormais, la rentrée a un peu moins de charme, mais même si je ne suis pas adepte des bonnes résolutions de saison, j’entame de nouveaux abonnements culturels et, parfois, je me lance dans de nouvelles activités, et j’adore ça !

En relisant rapidement ce blog (qui a bientôt deux ans !), je m’aperçois que je me suis un peu trop concentrée sur les oreilles, au détriment de la confiture. Parmi les plaisirs des sens, en effet, je ne parle ici que de ceux de l’ouïe et de la vue, mais rarement du goût ! Pourtant, c’est l’un de mes préférés, auquel je ne renoncerais que très difficilement (l’évolution de mon tour de taille le confirme !).

Alors pour y remédier, j’ai décidé de vous faire profiter de mes « bonnes adresses », grâce à une petite carte interactive : pour y accéder, il vous faut cliquer sur le canard attablé (l’image changera quand j’en aurai fait une meilleure). Je peaufinerai les commentaires au fur et à mesure et compte sur vous pour m’aider à la compléter : les marques jaunes sont des adresses piochées ici et là (principalement dans le blog de Caroline Mignot, que je vous conseille) mais que je n’ai pas encore testées. Et pour celles que j’ai décidé de recommander, j’attends vos retours aussi !

Après cette petite mise en bouche, nous repasserons aux mets habituels, une fois que la saison sera vraiment entamée !


A la demande générale…

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Me voilà de retour sur ce blog ! Il est vrai que je n’ai pas chômé ce dernier mois mais, justement, là est le problème : je ne sais plus que choisir ! Au départ, je pensais vous parler de ce superbe concert casaméen (de Casamance, pour […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

Me voilà de retour sur ce blog ! Il est vrai que je n’ai pas chômé ce dernier mois mais, justement, là est le problème : je ne sais plus que choisir !

Au départ, je pensais vous parler de ce superbe concert casaméen (de Casamance, pour ceux qui, comme moi, ne savaient pas que les habitants de cette région s’appelaient comme ça), écouté un soir au centre culturel Léopold Sédar Senghor de Dakar. Mais je n’ai trouvé aucune photo pour illustrer ce billet et le site du groupe Keloumaké est pour l’instant encore au stade de l’embryon. Du coup, ayant peu d’éléments à vous jeter en pâture, je me suis abstenue. S’ils passent un jour en France, je vous invite toutefois à vous précipiter !

J’ai ensuite pensé vous parler du Tarmac de la Villette, qui malheureusement va bientôt fermer ses portes et propose une dernière saison très africaine (voire très congolaise). La dernière pièce que j’y ai vue s’intitulait « Samantha à Kinshasa » et mettait en scène l’actrice Marie-Louise Bibish Mumbu, à la fois grave et drolissime, mêlant le tragique et le clownesque et que j’espère bien revoir lors des prochaines Francophonies en Limousin. Hélas, j’y suis allée l’avant-dernier soir (vacances obligent) et comme j’avais promis de ne parler que de pièces qui se jouent encore…

J’aurais aussi pu vous parler du dernier boulevard à la mode, « Thé à la menthe ou t’es citron ? » qui, après un grand succès à Paris, a commencé sa tournée en France (j’y suis allée au bout de ma rue, à Asnières). La première partie était un peu poussive, mais la deuxième, franchement hilarante, rattrape le tout. Peut-être la pièce passe-t-elle pas loin de chez vous ?

Finalement, ne sachant que choisir, j’ai laissé passer le temps, et voilà qu’on me rappelle à l’ordre, un mois plus tard ! Le public en délire n’a vraiment aucune pitié… C’est promis, je tâcherai d’être plus assidue en avril. Il faudra déjà que je vous parle du festival Hautes tensions, à La Villette, dont j’ai vu un spectacle ce dimanche. Mais ceci est une autre histoire…


Battement de coeur

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Depuis le début de cette saison 2010-2011, j’ai vu un certain nombre de spectacles de danse, tous réussis, mais aucun ne m’avait encore vraiment marquée au point que je puisse en faire mon « coup de cœur » de l’année. C’est désormais chose faite, avec le […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

Depuis le début de cette saison 2010-2011, j’ai vu un certain nombre de spectacles de danse, tous réussis, mais aucun ne m’avait encore vraiment marquée au point que je puisse en faire mon « coup de cœur » de l’année. C’est désormais chose faite, avec le dernier spectacle d’Akram Khan, Vertical roads, au théâtre de la Ville jusqu’au 13 mars (mais hélas, je crois que tout est complet).

J’avais loupé son duo avec Juliette Binoche, il y a deux ans, et n’avais eu qu’un aperçu de son style grâce au solo de Gregoy Maqoma, qu’il avait contribué à chorégraphier, mais tout ce que j’en lisais me donnait envie de voir enfin un spectacle entier de lui. Que dire ? La musique électro-traditionnelle de son compositeur favori, Nitin Shawney, prend aux tripes, avec ses battements cardiaques et des envolées de cordes (violon ? difficile à dire…). Les mouvements des danseurs reflètent parfaitement le rythme de la musique (de quoi me consoler de toutes ces frustrations de danse sans musique précédentes), les costumes sont aériens et l’ensemble est… beau. Tout simplement.


Une ou deux couches de vernis ?

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : J’avais promis, cette année, de déroger à mes vieilles habitudes de visiter les expositions le jour de leur clôture (ou presque). Jusqu’à maintenant, je m’y tiens… voire je me retrouve à l’extrême inverse ! Ainsi, le 7 février, j’avais décidé de profiter de mon nouveau […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

J’avais promis, cette année, de déroger à mes vieilles habitudes de visiter les expositions le jour de leur clôture (ou presque). Jusqu’à maintenant, je m’y tiens… voire je me retrouve à l’extrême inverse !

Ainsi, le 7 février, j’avais décidé de profiter de mon nouveau statut d’amie du musée du quai Branly pour assister au vernissage de l’exposition « L’orient des femmes », auquel j’étais conviée. Las, je n’étais pas la seule ! Il fallait faire trois quarts d’heure de queue pour accéder au Graal des coupes de champagne patronnées par Mme Carla-la-Brune. Je me suis contentée de flâner dans les collections permanentes et irai un autre jour. Vous entendrez donc normalement parler de cette exposition bientôt !

Heureusement, autre milieu, autres mœurs. Samedi dernier, j’ai profité d’un temps particulièrement humide pour enfourcher mon vélo et me rendre au vernissage de l’exposition « Circulations », au parc de Bagatelle, dans le bois de Boulogne. Ce jeune festival a pour but de présenter les œuvres de jeunes (par leur âge ou par leur peu d’ancienneté dans la pratique) photographes européens. Point de champagne ni de première dame cette fois, mais des tables chargées de bouteilles de sodas et de grands saladiers de fraises Tagada où chacun se sert, des artistes accessibles et enthousiastes, prompts à dédicacer le catalogue ou à se faire prendre en photo et une ambiance très familiale. Une réussite ! Quant à l’exposition, ma foi, comme pour tout évènement qui montre plusieurs artistes, il y a de tout : certaines photos m’ont beaucoup plu (comme celles de Flore Maia, dont l’affiche est issue, ou de Julien Bernard), d’autres moins.

L’exposition se tient jusqu’au 20 mars et est gratuite, alors si vous voulez profiter d’un week-end ensoleillé pour vous balader, une seule destination : le parc de Bagatelle, ce qui vous permettra en plus d’admirer le magnifique jardin (quoiqu’en mars, je doute que les roses soient déjà fleuries…) !


La Jérusalem noire

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Après le Sénégal en octobre, la cité de la musique faisait honneur à un autre pays africain : l’Éthiopie. Hélas, lorsqu’on évoque ce pays en parlant de musique, la plupart des Français n’ont en tête que le fameux disque des chanteurs solidaires pour lutter contre […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

Après le Sénégal en octobre, la cité de la musique faisait honneur à un autre pays africain : l’Éthiopie. Hélas, lorsqu’on évoque ce pays en parlant de musique, la plupart des Français n’ont en tête que le fameux disque des chanteurs solidaires pour lutter contre la famine (si si, vous voyez de quoi je veux parler ! même moi je l’ai écouté quand j’étais petite !). Bien peu, en revanche, connaissent la série des Ethiopiques, qui a popularisé l’éthio-jazz de Mulatu Astatqe ainsi que les solos de saxo endiablés de Getatchew Mekuria. Ce dernier avait donné un concert au Cabaret Sauvage, il y a deux ans je crois, avec le groupe punk néerlandais The Ex, qui reste pour moi un grand moment de délire auditif ! Dommage que, à l’époque, je n’avais pas commencé ce blog…

Bref, revenons à nos plateaux éthiopiens. Fidèle à ses habitudes, la cité de la musique donnait à entendre deux aspects de la musique éthiopienne : un versant plutôt traditionnel, le vendredi soir, et un autre contemporain, samedi soir. Je n’ai vu que le deuxième, qui réunissait le groupe germano-éthiopien Jazzmaris (du pur éthio-jazz !) en première partie et la chanteuse Zeritu en deuxième. Si la voix de cette dernière est magnifique, (et son ramage se rapporte d’ailleurs tout à fait à son plumage ! cf. ci-dessous) j’ai cependant été un peu déçue par sa musique qui, d’après le fascicule, devait réussir l’alliance de la musique traditionnelle avec les techniques actuelles et que j’ai trouvé… un peu crémeuse. Si je l’avais entendue au détour d’une radio, sans savoir, j’aurais volontiers dit qu’il s’agissait d’une nouvelle diva « soul » américaine (au détail près qu’elle chante en amharique et non en anglais). Jugez-en par vous-mêmes sur Internet !

Heureusement, pour me consoler de ma frustration, le concert était suivi d’une soirée à thème dans le hall de la cité, avec musiciens, danseurs et mets éthiopiens. Je suis toujours impressionnée par la virtuosité de la danse eskesta, où les danseurs font vibrer tout leur corps… sauf la tête ! Tout cela me fait encore plus envisager d’aller tutoyer les sommets est-africains un jour…


Mini expo pour grand auteur

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Ce que j’aime à Paris, c’est que, à côté des musées grandiloquents croulant sous les hordes de Japonais, se cachent de minimusées silencieux, souvent déserts et presque cachés. C’est le cas par exemple du musée des lettres et manuscrits, sis boulevard Saint-Germain, au fond […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

Ce que j’aime à Paris, c’est que, à côté des musées grandiloquents croulant sous les hordes de Japonais, se cachent de minimusées silencieux, souvent déserts et presque cachés. C’est le cas par exemple du musée des lettres et manuscrits, sis boulevard Saint-Germain, au fond de la cour d’un immeuble. Il faut vraiment avoir vu le panneau déplié sur le trottoir pour se douter de son existence… Je ne sais pas depuis quand il existe, d’ailleurs, mais son exposition actuelle, dédiée à Romain Gary, a visiblement été l’occasion de faire un peu de communication (peut-être avez-vous croisé une des cartes postales gratuites vantant cette dernière ?).

Romain Gary étant l’un de mes auteurs fétiches, je ne pouvais manquer cette exposition, même si je m’attendais vaguement à une expo minuscule et un peu barbante. Que nenni ! Certes peu étendue, elle est néanmoins passionnante et si l’on veut lire tous les cartels et observer attentivement les manuscrits et tapuscrits corrigés qu’elle montre, il faut bien une heure, ce qui n’a finalement rien à envier à d’autres institutions plus célèbres ! J’y ai appris plein de détails sur la vie de cet auteur-Janus et, à la sortie, ai pu assouvir mes pulsions acheteuses pour compléter ma collection…

L’exposition a lieu jusqu’au 3 avril, je ne saurais que trop vous conseiller de vous y rendre ! (malheureusement, petit musée oblige, il n’y a pas de nocturnes, mais je ne pense pas non plus qu’il y ait foule le week-end…)


(Re)présentation

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Décidément, la saison 2010-2011 du théâtre de la Colline est une réussite pour moi ! Troisième pièce de l’année, troisième surprise, troisième grand moment de réflexion (plaisante) ! Cette fois encore, le synopsis pouvait pourtant paraître austère : l’auteur interroge les protagonistes d’un fait divers sordide (une […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

occupe toi du bébé, la colline

Décidément, la saison 2010-2011 du théâtre de la Colline est une réussite pour moi ! Troisième pièce de l’année, troisième surprise, troisième grand moment de réflexion (plaisante) ! Cette fois encore, le synopsis pouvait pourtant paraître austère : l’auteur interroge les protagonistes d’un fait divers sordide (une mère accusée d’avoir tué ses deux enfants) pour tenter d’en comprendre les ressorts.

Si l’histoire de départ est effectivement sordide, la façon dont Dennis Kelly la présente finit par la placer au second plan, pour ne plus retenir que la façon dont chaque personnage se met en scène. De la femme perdue et touchante qui devient une folle criminelle à la mère aimante et honnête qui se transforme en femme politique démagogue, chaque personnage évolue devant la caméra – qui fait partie du spectacle lui-même, en projetant en temps réel sur un écran les acteurs en chair et en os qui jouent sur la scène.

Après « Pornographie », voici une autre manière de décortiquer la façon dont les médias influent sur notre comportement quotidien et, surtout, sur notre vision du monde. La pièce s’appelle « Occupe-toi du bébé » et se joue jusqu’au 5 février (vous voyez, je tiens mes bonnes résolutions et vais aux premières représentations !), à la Colline, donc.


Jeune et jolie

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles : Sur les conseils d’un ami, que j’avais emmené voir « Docteur Faustus » aux Abbesses (j’attends de finir l’année, mais il y a fort à parier que cette pièce restera mon plus mauvais souvenir de la saison ! Je vous en épargnerai donc ici le […]

Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :

Sur les conseils d’un ami, que j’avais emmené voir « Docteur Faustus » aux Abbesses (j’attends de finir l’année, mais il y a fort à parier que cette pièce restera mon plus mauvais souvenir de la saison ! Je vous en épargnerai donc ici le récit…), j’ai dérogé à mes habitudes et suis retournée dans un théâtre privé parisien : le théâtre des Mathurins.

J’y étais allée il y a fort longtemps voir « Comment devenir une mère juive en dix leçons », que j’avais trouvé fort drôle, mais qui m’avait laissé un souvenir d’inconfort extrême et de cherté. Las, les choses n’ont pas évolué : la pièce se jouait dans la bien-nommée « petite salle », et ce fut un enfer. Une personne est même tombée dans les pommes au cours de la pièce, tellement il y faisait chaud et nous y étions à l’étroit. Étant au fond, j’ai été obligée de rester debout tout du long, pour pouvoir entrapercevoir quelquechose ! Le tout pour la modique somme de 32€ par tête… Il faut vraiment aimer le théâtre et avoir envie de soutenir une profession malmenée pour y aller (et encore… je me leurre en me disant que l’excellente Aurore Auteuil a gagné sa vie ce soir-là, mais ce n’est même pas dit !).

Malgré ces inconvénients matériels, le conseil était fort bon : la pièce « Le vieux juif blonde » est une réussite. Comme aurait dit mon vieil ami Jean-Jacques G., « j’ai une tendresse particulière, pour ces filles qui » sont capables, seules sur scène – et dans le cas présent malade -, d’émouvoir une salle pendant presque une heure. Aucune fausse note, aucun instant de faiblesse jusqu’au salut final, malgré le remue-ménage lorsque le spectateur s’est affalé sur son strapontin et alors que le personnage de cette jeune femme schizophrène qui se prend pour un vieux rescapé d’Auschwitz doit déjà être particulièrement ardu à interpréter. Je lui tire vraiment mon chapeau et vous incite vous aussi à ouvrir votre portefeuille et à vous armer de courage (un éventail serait d’ailleurs plus adéquat) pour aller l’applaudir (faut pas le dire, mais il y a des réducs sur Ticketac).