La Jérusalem noire
Il y a 13 ans dans De la confiture dans les oreilles, Le Blog - Aucun commentaire
Article tiré du blog De la confiture dans les oreilles :
Après le Sénégal en octobre, la cité de la musique faisait honneur à un autre pays africain : l’Éthiopie. Hélas, lorsqu’on évoque ce pays en parlant de musique, la plupart des Français n’ont en tête que le fameux disque des chanteurs solidaires pour lutter contre la famine (si si, vous voyez de quoi je veux parler ! même moi je l’ai écouté quand j’étais petite !). Bien peu, en revanche, connaissent la série des Ethiopiques, qui a popularisé l’éthio-jazz de Mulatu Astatqe ainsi que les solos de saxo endiablés de Getatchew Mekuria. Ce dernier avait donné un concert au Cabaret Sauvage, il y a deux ans je crois, avec le groupe punk néerlandais The Ex, qui reste pour moi un grand moment de délire auditif ! Dommage que, à l’époque, je n’avais pas commencé ce blog…
Bref, revenons à nos plateaux éthiopiens. Fidèle à ses habitudes, la cité de la musique donnait à entendre deux aspects de la musique éthiopienne : un versant plutôt traditionnel, le vendredi soir, et un autre contemporain, samedi soir. Je n’ai vu que le deuxième, qui réunissait le groupe germano-éthiopien Jazzmaris (du pur éthio-jazz !) en première partie et la chanteuse Zeritu en deuxième. Si la voix de cette dernière est magnifique, (et son ramage se rapporte d’ailleurs tout à fait à son plumage ! cf. ci-dessous) j’ai cependant été un peu déçue par sa musique qui, d’après le fascicule, devait réussir l’alliance de la musique traditionnelle avec les techniques actuelles et que j’ai trouvé… un peu crémeuse. Si je l’avais entendue au détour d’une radio, sans savoir, j’aurais volontiers dit qu’il s’agissait d’une nouvelle diva « soul » américaine (au détail près qu’elle chante en amharique et non en anglais). Jugez-en par vous-mêmes sur Internet !
Heureusement, pour me consoler de ma frustration, le concert était suivi d’une soirée à thème dans le hall de la cité, avec musiciens, danseurs et mets éthiopiens. Je suis toujours impressionnée par la virtuosité de la danse eskesta, où les danseurs font vibrer tout leur corps… sauf la tête ! Tout cela me fait encore plus envisager d’aller tutoyer les sommets est-africains un jour…
fab-